RDC : le ministère public réclame la peine de mort contre Joseph Kabila

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En République démocratique du Congo, le tribunal militaire de Kinshasa a vu, vendredi 22 août, le ministère public requérir la peine capitale contre l’ancien président Joseph Kabila, jugé par contumace. L’ex-chef de l’État est poursuivi pour complicité avec la rébellion M23/AFC, soutenue par le Rwanda, et accusé de trahison, complot, crimes de guerre, viol et apologie de crimes. Aucune défense n’a été présentée en son nom.

Dans son réquisitoire, l’auditeur général Lucien-René Likulia s’est gardé de reprendre les arguments des parties civiles sur une supposée nationalité rwandaise de Kabila. Mais il a fermement demandé aux juges de le condamner à mort pour « crimes de guerre », « trahison » et « organisation d’un mouvement insurrectionnel », assortissant cette peine de 15 ans d’emprisonnement pour « complot ».

Pour étayer ses accusations, le haut magistrat a mis en avant plusieurs éléments : une interview accordée par Kabila au Sunday Times, dans laquelle il aurait présenté le M23 comme « l’expression des aspirations du peuple congolais » ; ses déplacements à Goma via le Rwanda, perçus comme une preuve de collaboration avec Kigali ; ainsi que des témoignages politiques et judiciaires.

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« Kabila est condamnable sur tous les plans. Il n’y a aucune brèche pour son innocence », a estimé Me Richard Bondo, avocat principal des parties civiles.

Le verdict est attendu dans les prochaines semaines. En attendant, les proches de l’ancien régime dénoncent un « procès bidon », estimant que la procédure vise avant tout à écarter définitivement Joseph Kabila de la scène politique congolaise.

Rustine De Gloire

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