Au lendemain de la tentative de putsch du dimanche 7 décembre, le gouvernement a livré un premier bilan des violents affrontements qui ont secoué la résidence du Chef de l’État. Un bilan provisoire, mais déjà marqué par des pertes humaines significatives.
Selon les précisions fournies par le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, un soldat de la Garde Républicaine a été tué et un autre grièvement blessé lors de l’assaut lancé contre la résidence présidentielle. Le drame n’a pas épargné les civils : l’épouse du directeur du cabinet militaire du président a perdu la vie au cours d’une attaque menée par les mutins.
La Garde Républicaine, commandée par son chef et épaulée par le Chef de l’État lui-même, a opposé une résistance déterminée. « Les combats ont été rudes et violents », a reconnu Houngbédji lors du point de presse tenu le mercredi 10 décembre 2025.
Côté mutins, le flou demeure. Le porte-parole évoque des morts et des blessés, mais les assaillants auraient emporté leurs corps, empêchant toute évaluation précise. Le commandant de la Garde Républicaine estime toutefois que l’unité déployée contre la résidence présidentielle comptait près d’une centaine d’hommes, appuyés par des blindés et divers engins. En ajoutant ceux envoyés vers la Télévision nationale (SRTB), le nombre total de mutins engagés oscillerait entre 100 et 200.
Un point intrigue désormais les autorités : la majorité des soldats impliqués n’aurait pas été informée de la véritable nature de la mission. « On n’organise pas un coup d’État en informant 200 personnes », a insisté Houngbédji, suggérant que plusieurs militaires ont été mobilisés sans comprendre qu’ils participaient à une tentative de renversement. Une confusion qui pourrait expliquer les nombreuses défections observées après le début des affrontements.
Alors que l’enquête se poursuit, le gouvernement tente encore de démêler les responsabilités au sein d’une opération dont les contours restent en partie opaques.
Rustine De Gloire