A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, le Centre National de Référence de la Drépanocytose (CNRDR) a eu un fructueux échange avec les étudiants, le personnel soignant et des personnes atteintes de cette maladie le 19 juin à Brazzaville. La situation de la drépanocytose en République du Congo a été passé au peigne fin lors des discussions.
Les responsables du Centre National de Référence de la Drépanocytose ont édifié les étudiants en détail sur cette maladie. Galiba Atipo Olivia, la Directrice de la gestion des malades au CNRDR est revenue spécialement sur la situation de la drépanocytose en République du Congo. Elle met un accent particulier sur les études déjà menées. En 2021 par exemple, Selon celles-ci, la pathologie est bien présente dans notre pays. Cependant, plusieurs cas sont asymptomatiques, donc ne présentent pas de signe de maladie.
Aussi, parmi les enfants souffrant de la forme la plus grave de cette maladie, la majorité meure avant l’âge de 5 ans et souvent à cause d’une infection ou d’une perte de sang grave. D’après les études de 2019, on note que plus de 25% de la population congolaise présente un trait drépanocytaire, soit 1,4 million de personnes.
Comme perspective, pour diminuer le taux de prévalence de cette maladie sur le territoire national, le CNRDR prévoit de mener des campagnes de dépistage systématique de la population afin que chacun soit au courant de son statut pour éviter la transmission de la maladie.
Pour rappel, la drépanocytose est une maladie de l’hémoglobine qui se manifeste généralement par une anémie (provoquant de la fatigue, des vertiges et des essoufflements), une plus grande sensibilité aux infections bactériennes, des crises douloureuses appelées crises Vasco-occlusive (obstruction des vaisseaux). La drépanocytose homozygote SS demeure la forme la plus grave. Pour ce qui est de la forme légère AS, les sujets porteurs de cette anomalie sanguine n’ont pas de signe clinique. Le seul danger avec eux, est que s’ils ne se dépistent pas avant, ils risquent d’avoir un enfant atteint de la drépanocytose homozygote SS. Et c’est à travers un examen sanguin nommé « électrophorèse » qu’une personne peut découvrir la présence de la drépanocytose en elle.
Juslie Lebongui, journaliste