Présidentielle en Côte d’Ivoire : cinq candidatures validées, Thiam et Gbagbo écartés

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Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a tranché : ils seront cinq à briguer la magistrature suprême lors de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Mais deux noms, qui avaient cristallisé les attentes et nourri les débats ces dernières semaines, ne figureront pas sur les bulletins : ceux de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo.

La décision est tombée ce 8 septembre, à l’issue d’un examen minutieux des 60 dossiers de candidature. La présidente du Conseil constitutionnel, Chantal Camara, a rappelé les critères de recevabilité : avoir au moins 35 ans, présenter un dossier complet et, surtout, être électeur régulièrement inscrit sur la liste électorale. C’est sur ce dernier point que les parcours de l’ancien président Laurent Gbagbo et de l’ancien banquier international Tidjane Thiam ont buté.

Radié de la liste électorale depuis 2020 à la suite d’une condamnation judiciaire, Laurent Gbagbo n’a pas non plus réuni le quota exigé de parrainages citoyens, avec un déficit estimé à 20 000 signatures. Quant à Tidjane Thiam, il a été écarté après une décision de justice en juin 2025 qui mettait en cause sa nationalité ivoirienne au moment de son enrôlement, conduisant également à sa radiation. Leurs recours n’ont pas pesé face à l’avis du Conseil constitutionnel.

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Ainsi, la compétition se jouera entre cinq figures politiques aux profils contrastés. Le président sortant, Alassane Ouattara, brigue un quatrième mandat. Face à lui, deux femmes : Simone Ehivet, ex-première dame, et Henriette Lagou, ancienne ministre et déjà candidate en 2015. S’y ajoutent Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce porté par une large coalition de partis, et Ahoua Don Mello, cadre du PPA-CI mais désavoué par son propre parti, qui présente sa candidature comme une « précaution ».

Avec deux femmes en lice et des candidatures qui reflètent à la fois la continuité et la contestation, ce scrutin s’annonce singulier. Mais l’éviction de deux poids lourds de l’opposition redessine profondément le paysage politique et laisse planer de nombreuses interrogations sur l’équilibre démocratique d’une élection décisive pour l’avenir du pays.

Juslie Lebongui

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