À Stockholm, la scène a surpris tout le pays. Mardi, alors qu’elle venait d’être nommée ministre de la Santé, Elisabet Lann s’est brutalement effondrée lors de sa toute première conférence de presse. L’événement, filmé en direct et largement relayé par les télévisions et les réseaux sociaux, a suscité un vif émoi.
Aux côtés du Premier ministre Ulf Kristersson et de plusieurs membres du gouvernement, la nouvelle ministre, âgée de 48 ans, a soudainement perdu connaissance, entraînant dans sa chute le pupitre placé devant elle. Les responsables de la sécurité et ses collègues se sont précipités à son secours, tandis que la diffusion de la conférence était immédiatement interrompue. La vice-Première ministre, Ebba Busch, a été saluée pour son sang-froid après avoir mis sa collègue en position latérale de sécurité, un geste essentiel dans ce type de situation.
Quelques minutes plus tard, la ministre a pu revenir devant les caméras. S’adressant à la presse avec calme, elle a expliqué avoir été victime d’une crise d’hypoglycémie et a cherché à rassurer l’opinion publique. « Ce n’était pas vraiment un mardi normal », a-t-elle confié avec un sourire, minimisant l’incident qui avait pourtant fait craindre le pire.
Elisabet Lann, issue des rangs chrétiens-démocrates, succède à Acko Ankarberg Johansson à la tête d’un ministère stratégique alors que la Suède doit répondre à des critiques croissantes sur la gestion de son système de santé. Ancienne élue municipale de Göteborg, titulaire d’un master en paix et développement, elle s’est engagée à réduire les délais d’attente dans les hôpitaux, un chantier prioritaire du gouvernement Kristersson.
L’épisode, largement commenté dans la presse et sur les réseaux sociaux, rappelle combien les personnalités politiques, malgré leur exposition médiatique, restent vulnérables aux aléas de la santé. Il souligne aussi l’importance symbolique d’un tel malaise chez une ministre précisément chargée de veiller à la santé publique. Pour beaucoup d’observateurs, ce moment de fragilité inattendu marque un début de mandat singulier mais témoigne aussi d’une résilience qui pourrait renforcer son image auprès du public.
Rustine De Gloire