
Une femme d’une quarantaine d’années a été interpellée le 25 août 2025 à Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala, alors qu’elle détenait deux peaux de panthère ainsi qu’une importante quantité d’écailles et de griffes de pangolin géant.
L’opération a été menée par les services de gendarmerie de la Likouala en collaboration avec la direction départementale de l’économie forestière, avec l’appui technique du Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF). La présumée trafiquante, de nationalité congolaise, a reconnu les faits.
« Elle sera présentée devant le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance d’Impfondo afin de répondre de ses actes », a déclaré le colonel Yves Kiyiri, chef d’État-major de la région de gendarmerie de la Likouala. Selon la loi congolaise, elle encourt une peine de deux à cinq ans de prison ferme et une amende pouvant atteindre cinq millions de francs CFA.
Lutte contre un commerce destructeur
Le commerce illégal des produits de faune menace gravement la survie de nombreuses espèces animales à travers le monde. Conscient de cet enjeu, le gouvernement congolais s’est engagé depuis plusieurs années dans une lutte rigoureuse contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées. Toute infraction expose les auteurs à des sanctions sévères.

Le 26 juin dernier, toujours à Impfondo, trois trafiquants avaient déjà été condamnés pour la détention d’une peau de panthère et d’une grande quantité d’écailles de pangolin géant. Le tribunal avait prononcé des peines allant de deux à trois ans de prison ferme, assorties d’amendes et de dommages et intérêts.
Des espèces intégralement protégées
En République du Congo, la panthère et le pangolin géant figurent parmi les espèces intégralement protégées par la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. L’article 27 stipule clairement que « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées, sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale pour des besoins scientifiques ou de reproduction ».
Chaque interpellation rappelle la rigueur de la législation et la volonté des autorités de mettre fin à un commerce qui alimente les réseaux criminels et fragilise la biodiversité nationale.
Juslie Lebongui