REF 2025: le Congo tend la main aux investisseurs francophones 

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Denis Sassou-N’Guesso a ouvert la 5ᵉ édition de la Rencontre des Entrepreneurs Francophones (REF) par un message fort et sans ambiguïté. En prononçant son allocution ce 26 juin 2025 à kintélé, le président congolais a annoncé clairement que le Congo est prêt à accueillir les investisseurs francophones désireux de bâtir des projets solides dans un environnement de paix, de stabilité et d’opportunités.

« Le Congo est ouvert à l’ensemble des partenaires, notamment aux entrepreneurs francophones porteurs de projets crédibles. Je vous invite à renforcer vos investissements dans notre pays », a lancé le président de la République, devant un parterre de chefs d’entreprises venus des cinq continents. Il a appelé à multiplier les partenariats public-privé et privé-privé, dans un contexte mondial incertain, marqué par des tensions géopolitiques, économiques et climatiques.

Le chef de l’État a vanté les atouts géostratégiques du Congo, véritable carrefour régional. Avec ses 170 kilomètres de façade maritime, son port en eau profonde de Pointe-Noire, relié à Brazzaville par voie ferrée, un réseau routier en développement et des aéroports internationaux, le pays dessert naturellement les marchés de la CEMAC et de la CEEAC, soit près de 120 millions de consommateurs. Une logistique qui conforte la vocation du Congo comme base régionale idéale pour les investisseurs.

Au-delà de ses infrastructures, le président a insisté sur le potentiel agricole du pays : 10 millions d’hectares de terres arables, une main-d’œuvre jeune, un climat favorable et un fort potentiel hydrographique. L’État encourage la mécanisation, l’irrigation, la transformation locale et le développement de chaînes de valeur agricoles. D’autres filières comme l’élevage, la pêche et la pisciculture offrent également de vastes perspectives.

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Sur le plan minier et énergétique, le Congo dispose de ressources exceptionnelles : 15 milliards de tonnes de fer, 4 milliards de potasse, 684 millions de tonnes de phosphate et 200 milliards de m³ de gaz naturel. Avec une visibilité pétrolière de plus de 50 ans, le pays veut désormais transformer localement ses matières premières, via des barrages hydroélectriques, des installations solaires et des zones économiques spéciales implantées à Brazzaville, Pointe-Noire, Oyo-Ollombo et Ouesso.

Pour attirer durablement les investisseurs, Denis Sassou-N’Guesso a mis en avant un environnement des affaires en constante amélioration. Le Congo dispose d’institutions stables, d’un arsenal juridique crédible et d’une fiscalité incitative. Il s’appuie sur des structures de régulation et de transparence, telles que la Cour des comptes, l’Inspection générale d’État ou encore la Haute autorité de lutte contre la corruption. Le climat des affaires bénéficie en outre de réformes concrètes : digitalisation des services, création d’une agence de promotion des investissements, et dialogue renforcé avec le secteur privé. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre du Plan national de développement 2022-2026, réajusté depuis 2024 pour mieux répondre aux attentes de la jeunesse et du tissu entrepreneurial local.

Organisée pour la première fois à Brazzaville, après Paris, Abidjan, Québec et Marrakech, cette REF 2025 se tient sous le thème : « Francophonie économique : bâtir ensemble une croissance partagée ». Sous la houlette de l’Alliance des Patronats Francophones (APF) et d’Unicongo, cette rencontre veut faire émerger des synergies durables, connecter les initiatives économiques francophones, et positionner l’Afrique centrale comme un pilier de la croissance francophone.

                                   Rustine De Gloire

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