La soixante-quatorzième session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique s’est ouverte ce 26 août 2024 à Brazzaville. Les ministres de la santé des 47 pays de la région africaine de l’organisation mondiale de la Santé se sont réunit à cet effet pour examiner et approuver les politiques, les activités et les plans financiers régionaux destinés à améliorer l’état de santé et le bien-être des populations de la région africaine. Du 26 au 30 août les hauts responsables des ministères de la santé, les institutions du système des Nations Unies, de la société civile, les organisations bilatérales et multilatérales ainsi que les partenaires de développement vont prendre part à ce rendez-vous annuel en faveur de la santé en Afrique.
“Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde” c’est sur ce thème que s’articuleront les travaux de cette 74e session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique. lesquels travaux permettront aux Etats membres de la région d’apporter leurs différentes contributions pour améliorer l’efficacité de l’organisation dans l’atteinte de leurs objectifs. Ouvrant les travaux de cette session, le président Denis Sassou N’Guesso a déclaré: « il sied de focaliser nos actions sur les problèmes de santé les plus en vue, sous le leadership de l’OMS. Je voudrai de nouveau appeler à une coalition en faveur de l’Initiative de la ‘’Journée internationale des soins de santé primaire’’ lancée par mon pays en mai 2024 à Genève, lors de la dernière assemblée mondiale de la santé » a-t-il fait savoir.
Le ministre de la santé congolais Gilbert MOKOKI a lors de cette cérémonie d’ouverture exprimé son sentiment de reconnaissance à l’endroit des ministres des Etats membres de la région Afrique de l’OMS. Il les a invité à s’interroger sur la mise en œuvre des principales résolutions de la 73e session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique et à tous les Etats membres de la région Afrique, le ministre les a sollicité de se projeter sur le sillage de la 77e assemblée mondiale de la santé. « Je pense que au fait que chaque pays membres devrait se préoccuper du financement durable des programmes afin d’appuyer le projet du 14e programme général de travail 2025-2028 pour répondre à la demande croissante d’amélioration du bien-être des populations et des citoyens. La République du Congo voudrait par ma voix vous annoncer que la contribution du Congo va augmenter de 50%. Cette augmentation est une décision souveraine de son Excellence, monsieur le président de la République. Qu’il en soit encore remercié » a-t-il déclaré
Par la suite, le ministre est revenu sur la manière dont le pays a su gérer quelques pandémie dont il en a subi. «Outre l’épidémie d’Ebola et la pandémie du COVID-19 ayant engendré des crises sanitaires mondiales aux conséquences humanitaires, socio-économiques dramatiques, l’Afrique est encore confrontée à une nouvelle urgence de santé publique, vous l’aurez compris, je pense au Monkey Mpox ou la variole de singe. Avec la COVID-19, nous avons noté un affaiblissement de nos performances dans la prise en charge de nos patients. Cependant, cette crise a permis également de renforcer la résilience de nos systèmes de santé comme l’indique les acquis encourageants obtenus par les Etats membres de l’OMS Afrique grâce à l’implication déterminante de tous nos chefs d’Etats » a-t-il expliqué.
« La 74e session du comité régional de la région africaine de l’OMS est un rendez-vous charnière pour prendre des décisions en termes de politiques dans le domaine de la santé pour protéger des vies et des moyens de subsistances des populations. La santé comme nous le savons est un indicateur prérequis pour le développement durable. Et donc, il est de notre responsabilité de rester focaliser sur nos objectifs notamment de protection et d’amélioration de la santé et le bien-être de nos populations. Aujourd’hui nous assistons à la flambée épidémique de la variole du singe. Face à cette flambée épidémique le CDC Afrique, le bureau régional de l’OMS montre à quel point il est nécessaire de travailler main dans la main pour accompagner les Etats membres pour faire face à la flambée épidémique mais aussi pour offrir des vaccins aux pays les plus touchés par cette épidémie » a notifié le président de la 73e session du comité régional de l’OMS, le ministre de la santé Botswanais.
Des panels diversifiés seront débattus des experts comme ” la transformation en vue de l’obtention de résultats- Renforcer les systèmes de santé africains grâce aux réformes de l’OMS” , ” cycle d’investissement de l’OMS: faire entendre la voix de l’Afrique” et ” faire face à l’urgence de santé publique que présente la mortalité évitable de l’enfant dans la Région africaine de l’OMS” . D’autres sujets seront aussi à l’ordre du jour ” le chemin qui mène à zéro cas d’infection: en finir avec la poliomyélite dans la région africaine”; ” accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus en Afrique: stratégies et partenaires pour une prévention et des soins intégrés centrés sur la personne”. A cela s’ajoutera un dernier sous-thème lié à ” la vaccination pour une meilleure santé en Afrique: promesse, engagement et investissement renouvelable”.
Le Dr Matshidiso Moeti, l’actuelle directrice régionale de l’OMS-Afrique et première femme à occuper cette fonction est arrivée au terme de son mandat. Les travaux de la 74e session du Comité régional aboutiront également à l’élection de son successeur. Quatre pays africains sont en quête dudit poste. Il s’agit du Dr. Richard Mihigo du Rwanda , Dr. Boureima Hama Sambo du Niger, du Dr. Ibrahim Socé Fall du Sénégal et du Dr Faustine Engelbert Ndugulile de la Tanzanie. Finalement, les conclusions et recommandations des travaux seront mises à la disposition du nouveau Directeur Régional pour leur exécution.
Juslie Lebongui