
La République du Congo, sous l’impulsion du président Denis Sassou N’Guesso, poursuit résolument sa marche vers le développement. Dans le secteur sanitaire, les efforts sont visibles : de nombreuses localités sont aujourd’hui dotées d’hôpitaux généraux modernes, tandis que d’autres infrastructures sont encore en chantier. Cette dynamique, saluée par les populations, ouvre l’espoir d’un système de santé plus accessible, plus efficace, plus digne.
Mais un hôpital ne se résume jamais à des murs neufs ou à des équipements sophistiqués. Ce qui rassure, ce qui soigne, ce qui rétablit la confiance, ce sont avant tout les femmes et les hommes en blouse blanche. Les Congolais expriment un désir simple, légitime : être accueillis avec humanité, recevoir des soins empreints de respect et voir chaque professionnel honorer le serment d’Hippocrate. Car la santé n’est pas seulement une technicité, elle est un acte de fraternité, et elle n’a de prix.

Le Congo manque-t-il de médecins passionnés, d’infirmières et d’infirmiers dédiés, de laborantins prêts à servir la nation avec dévouement ? Bien sûr que non. Ils existent, nombreux même, et accomplissent chaque jour un travail admirable, souvent dans des conditions difficiles, parfois dans l’ombre. Ce sont eux qui portent réellement le système de santé et donnent vie aux infrastructures qui se multiplient.
Cependant, il serait hypocrite d’ignorer qu’une minorité continue de ternir l’image du secteur : négligences, comportements irrespectueux, pratiques contraires à l’éthique… Autant d’attitudes qui découragent les patients et nuisent aux efforts de modernisation entrepris par l’État. Cette minorité ne doit plus freiner l’essor d’un domaine aussi essentiel que la santé publique.
L’heure est à l’exigence, à l’exemplarité et à la restauration d’une relation de confiance entre les patients et ceux qui les soignent. Les investissements matériels doivent s’accompagner d’un investissement humain. Car un hôpital moderne sans personnel engagé ne reste qu’un bâtiment ; mais un personnel engagé dans un hôpital moderne devient la promesse d’un avenir sanitaire meilleur.
C’est à cette rencontre-là entre progrès et conscience professionnelle que le Congo doit désormais veiller. Pour que chaque citoyen, où qu’il vive, puisse se sentir en sécurité lorsqu’il pousse la porte d’un centre de santé. Pour que le développement soit non seulement visible, mais réellement vécu. Pour que la santé demeure un droit, mais aussi une dignité.
Juslie Lebongui