Brazzaville semble être reléguée au second plan par l’administration Trump parmi tant d’autres pays africains. D’ici le 8 juillet, la mission de l’ambassadeur des États-Unis, Eugene S. Young entamée fin 2021 dans la ville capitale arrivera à terme. Mais son départ ne sera pas immédiatement suivi par la nomination d’un nouvel ambassadeur. L’administration Trump, peu pressée et peu focalisée sur le Congo, a choisi de confier l’intérim à un simple chargé d’affaires, attendu prochainement dans la capitale congolaise.
Une décision révélatrice des priorités diplomatiques actuelles de Washington, qui met clairement l’Afrique centrale en bas de sa liste. Et pour couronner le tout, les derniers jours de Eugene S. Young au Congo auront été marqués par une tension diplomatique.
Le 9 juin, Washington a imposé une interdiction d’entrée sur le territoire américain à des ressortissants de douze pays, dont huit africains, y compris le Congo. Une mesure qui a provoqué une réaction immédiate de Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères, qui a convoqué l’ambassadeur pour exiger des explications.
Malgré cette vive protestation, Brazzaville reste optimiste. Le gouvernement congolais espère une levée rapide de ce travel ban, estimant la décision injuste et diplomatiquement contre-productive.
Rustine De Gloire