Faure Gnassingbé en piste pour éteindre l’incendie à l’Est de la RDC

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Le président togolais Faure Gnassingbé s’apprête à jouer un rôle clé dans la médiation du conflit à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). À l’initiative de son homologue angolais João Lourenço, il a été proposé comme nouveau médiateur de l’Union africaine (UA) pour succéder à ce dernier. Avant de s’engager, Gnassingbé a discrètement rencontré les présidents Félix Tshisekedi à Kinshasa et Paul Kagame à Kigali, profitant de son déplacement pour un sommet sur l’intelligence artificielle.

En amont de ces rencontres, son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, s’était déjà rendu dans les deux capitales pour sonder les autorités locales sur les contours d’une éventuelle mission de bons offices. Cette démarche témoigne de la volonté du Togo de prendre le pouls du terrain avant de se lancer officiellement dans cette médiation délicate. Selon Africa Intelligence, la décision finale sur cette nomination doit être validée par les chefs d’État de l’UA d’ici le 11 avril.

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Luanda, qui ne veut pas voir le dossier échapper aux acteurs africains malgré l’implication du Qatar, mise sur la neutralité perçue de Faure Gnassingbé. Ce dernier entretient de bonnes relations avec Kigali et Kinshasa, bien que certains lui attribuent une proximité passée avec l’ex-président Joseph Kabila. Son expérience dans la médiation en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali et au Niger, renforce son profil auprès de ses pairs.

Cependant, à Lomé, le scepticisme persiste. Le Togo s’inquiète de l’enchevêtrement des acteurs et des processus concurrents déjà en cours, comme ceux de la SADC, de l’EAC, et des précédentes initiatives de Luanda et Nairobi. Cette complexité risque de freiner toute tentative de médiation cohérente et efficace, malgré les bonnes intentions affichées.

Juslie Lebongui

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