Le conseil d’administration du Fonds Monétaire International est représenté par vingt-quatre pays dont deux pays africains. Et c’est sur la base du vote de tous ces pays que le congolais Régis Olivier N’Sondé, cadre évoluant dans les instances dirigeantes du FMI vient d’être désigné membre du conseil d’administration de cette institution financière internationale en tant qu’administrateur.
Le nouveau élu est actuellement en tournée de remerciements aux pays qui l’ont voté. Pour ce faire, la charité bien ordonnée commençant par soi-même, Régis Olivier N’Sondé a voulu débuter sa tournée par Brazzaville. Il a été reçu le 17 juin par le président de la République Denis Sassou-NGuesso. A cet effet, il n’a pas manqué de lui montrer sa gratitude. << J’ai eu l’honneur d’être désigné administrateur parmi les 23 candidats. Je tenais à commencer ma tournée de remerciements aux différents pays qui m’ont soutenu par mon pays, le Congo-Brazzaville. J’exprime la profonde gratitude au Congo pour l’appui à ma nomination. C’est la raison de ma visite chez le président de la République>> a-t-il précisé devant ses collègues du FMI.
Ensemble, les deux personnalités sont revenues sur le programme de reformes macroéconomiques avec le FMI, plus précisément la cinquième revue bouclée en mai dernier. Les sujets en lien avec l’agenda de l’économie mondiale, beaucoup plus la dette qui continue de peser sur le Congo et bien d’autres pays africains.
Au centre de la rencontre entre Régis Olivier N’Sondé et Dénis Sassou N’Guesso un autre sujet d’actualité. Il s’agit de la mise en œuvre du programme de réformes Congo-FMI. Les deux parties ont surtout parlé de la question des droits de tirages spéciaux que le FMI met à la disposition des États pour leur profit. Selon Régis Olivier N’Sonde, pour améliorer la gestion de ces financements, les pays bénéficiaires devraient orienter ces ressources vers les institutions qui sont proches du terrain comme la Banque Africaine de développement, BAD.
Notons que depuis le 5 juin une équipe d’assistance technique du FMI était en mission au Congo. Une mission destinée à évaluer les prix de produits pétroliers finis et leur mécanisme d’ajustement ainsi que les effets de la mesure sur les subventions aux carburants prévue dans le programme quinquennal. Durant près de 15 jours, les émissaires du FMI ont eu à échanger avec certaines autorités congolaises, les responsables des administrations publiques, des entreprises du portefeuille public et parapublic ainsi qu’avec ceux du secteur privé pétrolier.
Juslie Lebongui