
Israël s’efforce de revitaliser sa diplomatie en Afrique, notamment sous l’impulsion du ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, et de sa vice-ministre, Sharren Haskel. Face aux défis internationaux et après la rupture du cessez-le-feu dans la bande de Gaza en mars 2025, l’État hébreu cherche à consolider ses relations sur le continent africain.
Multiplication des déplacements diplomatiques
Depuis leur nomination par Benjamin Netanyahu en novembre 2024, Gideon Sa’ar et Sharren Haskel ont multiplié les contacts avec les diplomates africains. Début mai 2025, Sharren Haskel a assisté à l’investiture du président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema, tandis que Gideon Sa’ar s’est rendu en Éthiopie pour sa première visite officielle sur le continent. Quelques semaines plus tôt, il avait déjà reçu son homologue éthiopien, Gedion Timothewos, à Jérusalem.
Renouveau des relations diplomatiques
Sous l’étiquette du parti New Hope-The National Right, les deux ministres souhaitent renforcer les liens avec l’Afrique pour sécuriser les votes aux Nations unies. Sharren Haskel s’est particulièrement investie dans cette mission en visitant le Gabon, le Ghana, le Malawi et l’Éthiopie depuis le début de l’année 2025.

Un réseau diplomatique élargi
Selon Africa Intelligence, la stratégie d’Israël inclut également l’ouverture de nouvelles ambassades. En février 2023, Einat Weiss a été nommée ambassadrice à Kigali, avec une représentation non-résidente au Burundi. Plus récemment, Yuval Waks est devenu ambassadeur au Sénégal. Une nouvelle ambassade a également été ouverte en Zambie en janvier 2025.
Un appui stratégique de l’IAI
Le think-tank Israel-Africa Relations Institute (IAI) soutient ces efforts diplomatiques. Créé par Haim Taib en janvier 2024, l’IAI conseille informellement le ministère sur les relations israélo-africaines. En partenariat avec le Hudson Institute depuis 2025, l’IAI bénéficie également de l’appui de personnalités influentes comme J. Peter Pham
L’État hébreu mise sur le renforcement de sa présence diplomatique en Afrique pour contrer son isolement croissant sur la scène internationale. Les prochaines étapes consisteront à consolider les partenariats existants et à ouvrir de nouvelles représentations diplomatiques.
Juslie Lebongui