Retour triomphal de la Fécofoot dans son siège à Brazzaville après huit mois d’exil

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Après huit longs mois d’errance et d’incertitude, la Fécofoot (Fédération congolaise de football) a enfin récupéré les clés de son siège à Brazzaville, mardi 13 mai 2025. Une victoire symbolique, teintée d’amertume. Chassé par une décision de justice favorable à la Commission ad hoc, le Bureau exécutif de la Fécofoot, représenté par Victor Magloire Nganguia, a enfin pu réinvestir les lieux après une longue bataille juridique.

C’est en présence de l’huissier de justice, maître Jean-Ignace Massamba, entouré de responsables de clubs, d’agents de la Fécofoot, de journalistes et d’une escorte de la gendarmerie nationale, que les clés ont été officiellement remises. Un acte solennel, marqué par un sentiment de soulagement mêlé de stupeur.

Un siège ravagé : le choc des retrouvailles

Mais la joie de retrouver ce lieu symbolique a rapidement laissé place à la consternation. Dès l’ouverture des portes, un spectacle de désolation s’est offert aux yeux des dirigeants. Les serrures des bureaux éventrées, les locaux saccagés. Le constat est accablant : écrans de télévision, ordinateurs, équipements sportifs (ballons, maillots, survêtements…) dérobés. Le studio de la radio interne, cœur battant de la communication de la Fécofoot, vidé de son matériel. Même le coffre-fort a mystérieusement disparu.

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Henri Enzanga, premier vice-président du Bureau exécutif, Sédar Moïse Ampilo, directeur de cabinet du président de la Fécofoot, et Dominique Gentil Nkounkou, chef du personnel, ont assisté, impuissants, à cette vision de désastre, alors que maître Massamba donnait lecture de l’arrêt de la Cour d’appel de Brazzaville réhabilitant le Comité exécutif.

Une lueur d’espoir malgré le désastre

Face à ce bilan accablant, Victor Magloire Nganguia n’a pas caché son émotion :
« Nous avons retrouvé le siège après de nombreux efforts du gouvernement, que nous remercions infiniment pour son engagement à rétablir la situation. C’est un grand pas en avant. Dès hier, nous avons transmis tous les procès-verbaux à la FIFA. Nous espérons que le congrès se prononcera favorablement et que cette page sombre de notre histoire sera définitivement tournée. »

Malgré la stupeur et la douleur de voir leur patrimoine saccagé, les membres de la Fécofoot affichent une détermination sans faille. Ils se disent prêts à se relever et à reconstruire, convaincus que cette épreuve n’est que le prélude à une renaissance du football congolais.

Juslie Lebongui

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