
Les sages-femmes, véritables piliers de la santé maternelle, jouent un rôle essentiel dans la protection des mères et des nouveau-nés. Leur expertise, leur engagement et leur présence
sur le terrain sauvent chaque jour des vies. Ce 27 mai 2025 à l’hôpital de base de Talangaï, l’heure était à la valorisation du travail de cette catégorie d’agents de la santé publique.
« Depuis 2005, des progrès significatifs ont été réalisés en matière de réduction de la mortalité maternelle, passant de 781 décès pour 100 000 naissances vivantes à 429 en 2015, puis à 304 en 2023 », a souligné Agnès Kayitankore, représentante résidente du FNUAP.
Fière de ces avancées, elle a néanmoins insisté sur la nécessité urgente d’améliorer les conditions de travail des sages-femmes, qu’elle qualifie avec admiration d’ »héroïnes ». Elle appelle les gouvernements et les partenaires à s’engager aux côtés du FNUAP dans l’initiative Midwifery Accelerator, qui vise à renforcer les investissements tant financiers que programmatiques en faveur des sages-femmes et des systèmes qui les soutiennent.

Cet appel est également relayé par la directrice exécutive du FNUAP, Dr Natalia Kanem, qui alerte sur l’importance de soutenir cette profession vitale avant que davantage de vies ne soient perdues.
Le rapport 2021 sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde – publié conjointement par l’OMS, la Confédération internationale des sages-femmes et le FNUAP – révèle une pénurie mondiale alarmante de 900 000 sages-femmes, une crise particulièrement marquée en Afrique. Ce même rapport affirme qu’un investissement conséquent dans la profession permettrait de sauver jusqu’à 4,3 millions de vies par an d’ici à 2035.
Présent à la cérémonie, le Dr Désiré Dekou Londessoko, représentant du ministre de la Santé, a rappelé que la Journée internationale des sages-femmes, célébrée chaque 5 mai, est bien plus qu’une commémoration : c’est un appel vibrant à la reconnaissance et à l’inclusion de ces professionnelles dans toutes les stratégies de réponse aux crises sanitaires.
Au Congo, 1 900 sages-femmes assurent aujourd’hui la continuité des soins maternels, comme l’a précisé Marie-Fanny Lolo, présidente de leur association. Un effectif encore insuffisant au regard des besoins, mais dont l’engagement force le respect.