Comment maintenir à flot les finances de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale ? Et bien c’est ce à quoi s’attèlent actuellement tous les pays membres de cette communauté économique. La tenue de la Conférence des chefs d’États et de gouvernement en date du 18 octobre 2024 à Sipopo, située à quelques dizaines de Malabo était un moment clé. A cet effet, leurs ministres des finances respectives avaient pour mission d’organiser une réunion sous la houlette du ministre équato-guinéen de l’intégration régionale, Lucas Abaga Nchama dans l’objectif de boucler les arriérés de cotisation des États.
Pour son bon fonctionnement, les États membres de la CEEAC cherchent au total entre 15 milliards ou 18 milliards de francs CFA. Une somme qui pourrait être convertie en euros à hauteur de 22 millions à 27 millions. Depuis son existence, le problème du sous-financement lui est pérenne. Ce qui fait que annuellement chacun des États puisse contribuer en prélevant une taxe de 1% sur ses importations ( d’après les statuts de la CEEAC).
Concrètement, le mécanisme d’intégration n’est pas mis à exécution. De tous les pays membres, le Gabon a le privilège d’accueillir le siège de cette institution. Sa Commission est dirigée par l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo. Selon l’AI du 04/11/24, le Gabon et l’Angola sont à jour dans leur cotisation. Quant au Tchad et la RCA, ils n’ont pu payer qu’une partie de leur cotisation.
Pour votre gouverne, avant la tenue du sommet de Sipopo, les arriérés des États membres vis-à-vis de la CEEAC s’élevaient à plus de 56 milliards de francs CFA soient 85 millions d’euros.
Rustine de Gloire