Les autorités nord coréennes souhaitent vivement combattre le divorce au moyen d’une mesure radicale et autoritaire. Ce, envers tous ceux qui veulent se divorcer. La famille étant une des traditions ancestrales sacrée, le regime Pyongyang se lance en guerre contre ceux qui foulent au pied la sacralité du mariage socle d’une famille et des sociétés.
Désormais en Corée du Nord, le divorce est considéré comme un crime. C’est ce qui ressort des mesures sévères pour endiguer ce phénomène qui s’accentue depuis 2020. A en croire les informations relatées par Radio Free Asia (nouvelle fenêtre) puis relayer par La Dépêche, les contrevenants à ces mesures mises en place contre le divorce risquent une peine de travaux forcés allant de un à six mois. Cette peine est beaucoup plus alourdie chez les femmes plutôt que chez les hommes, car elles sont souvent les premières à en demander pour cause de violences conjugales. Il s’agit d’une peine qui vise à redresser tous ceux qui trouvent le divorce comme meilleure solution face aux problèmes de leurs couples.
Au paravent, seule la femme ou le mari ayant demandé la séparation était poursuivi. Dorénavant, les deux conjoints risqueraient une condamnation. 17 personnes ayant déjà obtenu leur divorce auraient selon le témoignage recueilli par Radio Free Asia été envoyées directement dans un camp de redressement.
A noter que le pays de Kim Jong-un, président de la Corée du Nord fait face depuis 2011(son accession au pouvoir) à des crises majeures. Elle a subi une famine au début des années 2020, sans oublier la pandémie de Covid-19. Tous ces moments difficiles dans le pays peuvent être considérés comme des causes d’accentuation de ces divorces.
Il faut également rappeler que, ces mesures lancées par le régime communiste ne sortent pas néanmoins du néant. En 2023, une campagne de sensibilisation auprès des épouses, des femmes était vulgarisée avec pour message clé: ” Éliminons ensemble le phénomène du divorce et bâtissons une famille harmonieuse, la pierre angulaire de notre société ”. Celle-ci avait aussi visé des responsables du Parti communiste nord coréen aspirant au divorce. Pour ce dernier cas, il était prévu une expulsion du parti, la perte de tous leurs privilèges et aussi une possible condamnation à des travaux forcés.
Juslie Lebongui