Les artisans béninois à Brazzaville pour la 2e édition de la FIAC
La Foire Internationale de l’Artisanat du Congo en sigle FIAC, un lieu de grande activité du commerce national et international a ouvert ses portes le 13 août 2024 à Brazzaville. La rencontre internationale dédiée aux artisans et leurs œuvres se tient sous le patronage du président de la République Denis Sassou Nguesso, remplacé par son chef du gouvernement Anatole Collinet Makosso, en présence du ministre des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo. Elle bénéficie aussi de l’expertise de Mireille Elion Opa, Directrice Générale de l’Agence Nationale de l’Artisanat (ANA). Les délégations des artisans venues du Bénin, du Sénégal, de la RCA, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Togo, du Mali, du Cameroun et bien d’autres pays d’Afrique prennent part à ce rendez-vous international. L’accueil est chaleureux et convivial de la part des congolais. Pour ce premier jour, les opportunités d’affaires , de création de nouvelles connaissances et de clients s’annoncent plutôt bien.
” La transformation locales des ressources naturelles par des artisans africains: défis et perspectives ” c’est sur ce thème que les discussions s’accentueront tout au long du déroulé de cette deuxième édition de la FIAC. Cette foire a pour objectif de « valoriser le génie créateur et le savoir-faire des artisans congolais et étrangers, de susciter les vocations artisanales et entrepreneuriales. Informer, former et sensibiliser à la formalisation des artisans » a notifié Roland Judicaël Ntadi Massengo, le Directeur Général de l’Artisanat lors de la présentation de la mascotte de cette foire.
Parmi les artisans en provenance du Bénin, nous avons échangé avec l’un de leur ancien dans l’artisanat.
Le thérapeute Béninois Hyppolite Gbede a vingt ans d’expérience dans la médecine traditionnelle. Il vient exposer sa connaissance dans le domaine des plantes africaines dont les vertus ne sont plus à démontrer dans son pays et dans d’autres pays africains où il passe. « J’ai amené des produits à base des plantes bio naturelles qui guérissent plusieurs maladies. Au Bénin, les médecines traditionnelles sont subventionnées par l’Etat, on est contrôlé par le ministère de la santé. On a les phytosanitaires qui attestent ces produit qui guérissent certaines maladies. La plupart des patients apprécient et témoignent l’efficacité de mes produits. J’amène des produits pour soigner par exemple des hémorroïdes internes, des bourdonnements et la constipation, le diabète, l’asthme , la stérilité, la drépanocytose , les sinusites, des ulcères d’estomac, l’épilepsie, l’éjaculation précoce et les pertes de mémoires. Et puis la consultation est gratuite. Nous demandons à la population de se rapprocher du docteur Hyppolite pour avoir la guérison dans leur santé » a-t-il déclaré.
« Je remercie la Directrice Générale de l’ANA, Mireille Elion Opa avec son équipe et la Ministre Jacqueline Lydia Mikolo pour l’initiative. C’est une équipe très accueillante et dynamique par rapport à d’autres pays que j’ai parcouru. Cela me permet de faire connaître la médecine traditionnelle du Bénin qui impacte dans plusieurs pays. Cela permet aussi de gagner beaucoup de la clientèle et puis de contacts. Je suis très fier que les gens apprécient l’efficacité de mes produits, cela fait la fierté du Bénin. Cette année c’est super cool parce qu’il y a plus d’exposants. L’année dernière on avait occupé seulement l’espace du musée Pierre Savorgnan de Brazza. Or cette fois-ci, on a également occupé l’esplanade de la mairie et la corniche. Cela symbolise que les gens ont apprécié l’initiative. Plus l’accueil est parfait et puis les gens font de bonnes affaires avec leurs marchandises, ils sont contents, ils vont revenir prochainement. Je vous s’assure qu’en 2026, on aura encore plus de participants de différents pays » a-t-il conclu en souriant.
Tout juste après, c’était déjà aux environs de 18 heures que nous avons rencontré une touriste Zimbabwéenne Thandoe Tynah Dube. Elle enseigne la langue anglaise en Chine depuis neuf ans. Passionnée de l’artisanat africain, elle passe ses moments de vacances en collectionnant des œuvres d’arts de divers pays. Elle sort fraîchement de la RDC et aujourd’hui elle est Brazzaville. « Je pense que Brazzaville est une belle ville et je qu’elle est propre par rapport à là où je viens récemment en tourisme en RDC. Aujourd’hui je visite seulement les stands pour cette première journée. Peut-être demain je pourrais revenir pour acheter quelque chose qui représente artisanalement parlant le Congo- Brazzaville. Celle-ci restera pour moi comme un souvenir quand je vais rentrer en Chine. Parce que j’aimerais collectionner quelques œuvres d’arts dans la région » nous a-t-elle expliqué après avoir visité quelques stands dont celui du Mali et du Togo où elle s’est photographiée avec le chapeau d’une artisane togolaise.
La FIAC est déjà institutionnalisée à travers le décret N° 2023-43 du 17 février portant ” institution de la Foire Internationale de l’Artisanat du Congo. Elle se déroule actuellement au Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, à l’esplanade de l’hôtel de ville de Brazzaville et sur la promenade de la corniche. C’est une grande extension des stands par rapport à l’édition précédente. Celle-ci montre l’engouement des artisans locaux et étrangers venus en grande pompe afin d’exposer leurs œuvres et faire de bonnes affaires.
Juslie Lebongui