« Suivons le chemin des droits » c’est sous ce thème que l’humanité célèbre ce 1er décembre 2024 la 36e journée dédiée à la lutte contre le sida. A l’occasion de cette journée, le Ministre de la santé et de la population Gilbert Mokoki a lancé une alerte selon laquelle la situation épidémiologique est préoccupante.
Le gouvernement croit aux avancées scientifiques et à l’expertise médicale qui vise à prolonger la vie des personnes séropositives en les gardant en bonne santé et ainsi de prévenir des nouvelles infections. A l’échelle mondiale, l’ONUSIDA annonce qu’en 2023, 86% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. Des statistiques qui semblent être une réussite pour l’organisation. Parce que parmi ces personnes 89% étaient sous traitement antirétroviral, et nombreuses entre elles avaient par la suite une charge virale indétectable.
« Nous accusons toutefois, un retard pour mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030. Beaucoup d’efforts restent à réaliser pour atteindre la cible de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA, 95-95-95 d’ici à 2026 afin d’accélérer l’élimination du sida d’ici 2030 » a déclaré le ministre.
Au Congo, la situation inquiétante se manifeste par une prévalence de 3,2% chez les adultes dont l’âge varie entre 15 et 49 ans en 2023. Selon le ministre, « notre pays fait face à une des épidémies les plus généralisées de la région Afrique de l’ouest et du centre » a-t-il poursuivi.
Du côté du Conseil national de lutte contre le VIH/suda (CNLC), la sensibilisation sur la maladie et les infections sexuellement transmissibles se fait dans le cadre de la stratégie nationale de riposte 2023-2027, telle une réponse en perspective de l’agenda 2063 de l’Union Africaine.
Par contre, le gouvernement signale d’importants progrès dans la lutte contre le VIH notamment avec la mise sous traitement antirétroviral de 93% des personnes dépistées positives soit 38 098 personnes en 2023. Gilbert Mokoki relève toutefois quelques défis auxquels le système de santé devrait faire face. Il cite entre, la stigmatisation et la discrimination des malades et les populations , les questions de genre, la surexposition des adolescents et jeunes filles par rapport aux garçons à cause des inégalités sociales. Autre alerte, plus de 44% des nouvelles infections aux VIH dans le pays sont recensées selon le gouvernement parmi les populations clés et leurs partenaires. Ce qui nécessite un réel changement dans l’avenir.
Rustine De Gloire