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5 personnes décèdent suite à la consommation de l’igname sauvage toxique

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L’information se propage depuis le lundi 9 septembre 2024. Des cas de décès d’au moins 5 personnes après la consommation d’une igname sauvage toxique. La triste scène se déroule dans le département des Plateaux au nord de Brazzaville. Ces personnes décédées sont toutes autochtones. L’émissaire de madame la préfète de ce département Alphonsine Ompangana Akobe s’est rendu au village NTSA pour constater les dégâts en vie humaine.  

Le village Ntsa est en pleurs. L’émissaire de la préfète est arrivé dans ledit village avec la force de l’ordre. Il est entouré du chef du village Ntsa et celui du site des populations autochtones. L’objectif de son déplacement est de rassurer les populations et  de mettre en place une équipe qui devait constater les causes de ces décès et voir comment procéder aux obsèques mais surtout  de se battre pour la survie des autres cas qui sont encore à l’hôpital. L’envoyé de la préfète n’est pas venu les mains vides, il était équipé des draps pour la mise en terre des autochtones décédés. Le nombre de décès d’après d’autres sources s’élève déjà à 9 cas, cependant selon le constat de l’émissaire, on comptait que 5 morts à l’heure où il était sur le terrain.

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 Un échantillon de l’igname sauvage toxique ayant tué ces personnes et laissé d’autres dans un état critique à l’hôpital a été divisé en deux. Une partie restera avec les chefs des villages pour la sensibilisation des villageois qui ne connaissent pas l’existence de cette variété toxique de l’igname. L’autre partie par contre sera envoyée à Djambala pour les besoins d’enquête.

A noter que selon une étude, il existe plus de quatre cents types d’igname sauvage. Celles-ci appartiennent toutes à l’espèce Dioscorea. On utilise les espèces déjà étudiées souvent à cause des deux substances qu’elles produisent notamment la diosgénine et la dioscine. Depuis 1950 sous d’autres cieux, ces substances aident les laboratoires pharmaceutiques à fabriquer de la progestérone ainsi que des estrogènes utilisés dans les médicaments contraceptifs, les traitements hormonaux de la ménopause et des problèmes de fertilité. Ainsi, il est strictement interdit de manger de l’igname sans connaissance de l’espèce comestible. 

Juslie Lebongui

 

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