A la tête de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, BEAC, depuis le début de l’année, son nouveau patron le centrafricain Yvon Sana Bangui se trouve face à un problème laissé par son prédécesseur, Mahamat Abba Tolli. Il tente de trouver la solution à la crise juridique liée au concours des agents d’encadrement supérieur. Cependant, les obstacles s’accumulent (AI du 16/07/24).
La crise juridique dont fait face la BEAC concerne le concours de recrutement de la 22e promotion des agents d’encadrement supérieur. L’épreuve d’entrée avait été suspendue en 2022 par le comité ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale, UMAC sur fonds d’accusations de favoritisme. Et depuis lors, la procédure de recrutement peine à se relancer. C’est dans ce sens que le nouveau gouverneur a lancé en avril dernier un appel d’offres à l’endroit de (Deloitte, KPMG, PWC et EY) pour un audit afin de lever la confusion autour du déroulement dudit concours. Parmi les cabinets d’audit qui ont candidaté, PwC est le seul à avoir obtenu le plus de points et RSM France.
Jusque là, la menace juridique continue de peser sur l’institution malgré l’intervention de la cour de justice de la Cemac. Selon cette cour de justice, le comité ministériel n’avait pas le droit de suspendre une procédure de recrutement, par nature opérationnelle. Par dessus tout, ce comité maintient sa décision qui expose la BEAC à une sanction. Ce qui a entraîné les 66 admis alors sans emploi à batailler contre vents et marrées pour faire valoir leurs droits.
Toujours en quête de solution, le haut fonctionnaire de la BEAC a commencé à faire une tournée des bureaux régionaux pour conférer avec les employés de l’institution. Pour ce faire, il sera reçu à Brazzaville par le président Dénis Sassou Nguesso ce 17 juillet.
Juslie Lebongui