
L’Égyptien Khaled al-Anani, longtemps seul en lice pour la direction générale de l’Unesco, voit son statut de favori remis en question. Deux nouvelles candidatures viennent rebattre les cartes : celles de Gabriela Ramos, du Mexique, et de Firmin Édouard Matoko, du Congo.
Gabriela Ramos n’est pas une inconnue de l’Unesco. Actuelle sous-directrice générale chargée des sciences sociales et humaines, elle a rejoint l’organisation en 2020 après avoir occupé le poste de conseillère principale auprès du secrétaire général de l’OCDE, José Angel Gurria.
Quant à Firmin Édouard Matoko, il dirige la priorité Afrique et les relations extérieures de l’Unesco depuis 2016, à l’exception d’une brève interruption en 2023, lors de son remplacement temporaire par le Ghanéen Anthony Ohemeng-Boamah.

L’entrée en lice de Firmin Édouard Matoko risque de froisser l’Égypte. Initialement, Brazzaville s’était engagée à soutenir Khaled al-Anani. Pour renforcer le soutien africain à sa candidature, Le Caire avait d’ailleurs déployé d’intenses efforts diplomatiques, notamment auprès du président de la transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui avait renoncé à présenter un candidat gabonais.
Avec cette nouvelle configuration, la course à la direction de l’Unesco prend une tournure inédite. L’élection promet d’être disputée, chaque candidat devant mobiliser des alliances stratégiques pour l’emporter.
Rustine De Gloire