
Le président américain Donald Trump réunira, du 9 au 11 juillet, cinq dirigeants africains à Washington pour un sommet de haut niveau consacré aux enjeux économiques et sécuritaires. Cette initiative marque la première grande rencontre africaine de son second mandat.
Selon des informations obtenues par Africa Intelligence, les présidents du Sénégal (Bassirou Diomaye Faye), du Liberia (Joseph Boakai), du Gabon (Brice Clotaire Oligui Nguema), de la Mauritanie (Mohamed Ould Ghazouani) et de la Guinée-Bissau (Umaro Sissoco Embaló) ont été officiellement conviés.
Un sommet aux objectifs multiples
La Maison-Blanche, par le biais du Département d’État, pilote des préparatifs intenses en lien avec les ambassades des pays invités. Le sommet ambitionne de renforcer les liens commerciaux entre Washington et les capitales africaines, en particulier autour des minerais critiques stratégiques comme ceux présents au Gabon et au Liberia.
Le volet sécuritaire occupera également une place de choix. L’administration Trump souhaite intensifier sa coopération avec les États du Golfe de Guinée face aux menaces djihadistes, ainsi qu’endiguer les réseaux de trafic de drogue, particulièrement actifs en Afrique de l’Ouest.

Ce sommet s’inscrit dans une séquence diplomatique africaine soutenue. Le 27 juin dernier, les États-Unis ont facilité la signature d’un accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Les présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi devraient d’ailleurs se rendre à Washington mi-juillet pour parapher personnellement ce texte aux côtés de Donald Trump.
Washington entend également jouer un rôle plus actif dans le processus de paix au Soudan, en proie à une guerre civile depuis deux ans.
L’absence remarquée d’Alassane Ouattara
Étonnamment, la Côte d’Ivoire ne figure pas parmi les pays invités. Selon nos sources, ce choix s’expliquerait par le contexte électoral tendu à Abidjan. Alors que le pays se prépare à une présidentielle en octobre, l’incertitude plane sur la volonté d’Alassane Ouattara de briguer un quatrième mandat, et les exclusions de plusieurs opposants nourrissent des doutes sur la transparence du scrutin.
A en croire Africa Intelligence, une délégation ivoirienne est néanmoins attendue prochainement à Washington pour discuter de la situation politique avec les autorités américaines.
Juslie Lebongui