
C’est un immense soulagement pour le nageur congolais disparu des radars après les Jeux olympiques de Paris 2024. Il s’agit de Freddy Mayala qui a finalement trouvé un nouveau départ en France. Comme d’autres athlètes avant lui, ce nageur de 24 ans, spécialiste du 50 mètres nage libre, avait pris une décision radicale : ne pas rentrer au Congo-Brazzaville après son élimination.

Son choix, motivé par un contexte difficile au Congo, l’a mené jusqu’en Bretagne, où il a été chaleureusement accueilli par le club de natation de Vitré. Depuis plusieurs mois, il s’entraîne avec assiduité, cinq fois par semaine. Il bénéficie d’un réseau de solidarité qui l’a soutenu dans son parcours.

Ce jeudi, une étape cruciale a été franchie. La Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a officiellement validé sa demande, reconnaissant la légitimité de ses craintes et la cohérence des éléments apportés.
En mai 2024, Freddy Mayala avait dénoncé sur les ondes de RFI les conditions désastreuses dans lesquelles il devait s’entraîner au pays. Ses prises de parole lui avaient valu menaces, insultes et violences. À son arrivée à Paris pour les JO, son passeport avait été confisqué par sa délégation, renforçant ses inquiétudes pour sa sécurité. Redoutant le pire, il avait alors choisi de fuir le village olympique.
Dans son verdict, la CNDA a souligné le caractère “précis et cohérent” des déclarations du nageur, tout en insistant sur les risques accrus encourus par un athlète olympique ayant décidé de ne pas regagner son pays. Cette reconnaissance judiciaire représente pour Freddy Mayala bien plus qu’un simple statut administratif : elle marque le début d’une nouvelle vie, libérée de la peur et tournée vers l’avenir.
Juslie Lebongui