Le Tribunal de Grande Instance d’Owando, dans le département de la Cuvette, rendra le 29 avril 2025 son verdict dans une affaire de trafic de produits de faune impliquant deux hommes accusés de détention et tentative de commercialisation d’une peau de panthère et d’un sac contenant des écailles de pangolin géant. Ces deux espèces sont intégralement protégées par la législation congolaise.
Les faits remontent au 24 février 2025, jour où les deux suspects, âgés de plus de 40 ans et de nationalité congolaise, ont été arrêtés en flagrant délit à Owando. L’interpellation a été menée par les services de la gendarmerie en poste dans la ville, en collaboration avec la Direction Départementale de l’Économie Forestière, appuyée techniquement par le Projet d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF).
Originaires de Makoua, les deux hommes auraient quitté leur localité pour se rendre à Owando dans l’intention de trouver des acheteurs pour ces produits interdits. Lors de leur arrestation, ils ont reconnu les faits : l’abattage d’une panthère et d’un pangolin géant, ainsi que la détention, la circulation et la tentative de vente des trophées issus de ces animaux.
Plusieurs audiences se sont tenues devant le tribunal, notamment les 7 et 20 mars 2025, durant lesquelles les accusés ont été entendus et confrontés aux questions du juge. La dernière audience, le 17 avril, a marqué la clôture des débats, et l’affaire a été mise en délibéré pour jugement.
Conformément à la loi en vigueur, les prévenus encourent des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme, ainsi qu’une amende pouvant atteindre cinq millions de francs CFA.
Le trafic illégal des produits de faune constitue une menace majeure pour la biodiversité. Conscient de cette réalité, le gouvernement congolais lutte activement contre ce fléau, dans le but de préserver les espèces menacées. La loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées interdit formellement l’importation, l’exportation, la détention et le transit des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées, sauf dérogation spéciale accordée à des fins de recherche scientifique ou de reproduction.
La panthère et le pangolin géant figurent parmi ces espèces strictement protégées. Toute infraction à cette réglementation expose les contrevenants à des sanctions sévères.
Juslie Lebongui