Tout récemment, une information révélée par des médias américains a fait l’effet d’une onde de choc : les États-Unis envisageraient la fermeture de leur ambassade en République du Congo. Cette décision s’inscrirait dans le cadre d’une vaste réorganisation diplomatique portée par l’administration Trump, avec en ligne de mire une réduction drastique des dépenses publiques et une redéfinition de la présence américaine à l’étranger.
D’après un document interne du département d’État, cette initiative concernerait une dizaine d’ambassades et de consulats, principalement en Afrique et en Europe. L’ambassade à Brazzaville ferait partie des représentations visées, aux côtés de celles de la Centrafrique, de l’Érythrée, de la Gambie, du Lesotho et du Soudan du Sud. Des consulats au Cameroun et en Afrique du Sud seraient également concernés.
Cette réorganisation, supervisée par le département de l’efficacité gouvernementale dirigé par Elon Musk, reposerait sur plusieurs critères : la charge de travail consulaire, le coût de fonctionnement, l’état des infrastructures diplomatiques, ainsi que les considérations sécuritaires. Dans ce cadre, la République du Congo ne serait plus jugée prioritaire pour maintenir une présence diplomatique permanente.
Si cette fermeture se concrétise, elle pourrait compliquer considérablement l’accès aux services consulaires pour les Congolais. Les demandes de visa, par exemple, devraient alors être traitées par des ambassades situées dans des pays voisins, entraînant des délais supplémentaires et des frais accrus pour les demandeurs, dans une région où le coût des visas américains est déjà élevé.
Interrogée sur la question, la porte-parole du département d’État s’est montrée évasive, évoquant des informations « prématurées ou erronées », sans pour autant nier l’existence du projet. La Maison-Blanche et le secrétaire d’État, eux, gardent le silence, alimentant l’incertitude autour de cette mesure.
Cette possible fermeture s’inscrit dans une volonté de recentrage stratégique de la diplomatie américaine. Bien que dotée d’importantes ressources naturelles et d’un rôle régional non négligeable, la République du Congo ne semble plus répondre aux nouveaux critères de rentabilité diplomatique de Washington.
Si elle se concrétise, la fermeture de l’ambassade américaine à Brazzaville marquera un tournant dans les relations bilatérales. Elle pourrait également réduire l’influence des États-Unis en Afrique centrale, une région au cœur de nombreux enjeux géopolitiques.
Rustine De Gloire