Les francs-maçons centrafricains prennent leur autonomie vis-à-vis de la Grande Loge du Congo

463
Affiche début Article

L’entité maçonnique centrafricaine, jusqu’alors sous l’égide de la Grande Loge du Congo (GLC), a franchi une étape décisive vers son autonomie. Ayant rempli toutes les conditions nécessaires, elle est sur le point de devenir la Grande Loge de la République centrafricaine, une obédience totalement indépendante.

Une cérémonie officielle, qui devrait se tenir en 2025 ou 2026, marquera cette transition. Elle réunira des délégués des principales obédiences régulières du continent, ainsi que des représentants de la Grande Loge nationale de France (GLNF). Cette dernière, très impliquée dans les affaires maçonniques africaines, est supervisée par Claude Dohou, un acteur influent de la GLNF (AI du 13/12/24).

Affiche Milieu article 728x90pixel

Le processus d’émancipation des francs-maçons centrafricains a été accompagné par le ministre congolais de l’énergie, Emile Ouosso, qui dirige la loge de Pointe-Noire. Ce dernier a agi sous l’autorité du grand maître de la GLC, Denis Sassou-Nguesso. L’engagement du président congolais dans la franc-maçonnerie ne date pas d’hier : en 2003, il avait initié l’ancien président centrafricain François Bozizé (2003-2013), très attiré par les réseaux maçonniques. Ces derniers lui avaient d’ailleurs apporté leur soutien lors de son exil en 2013 (AI du 22/05/13).

Toutefois, la franc-maçonnerie centrafricaine a perdu de son influence politique, notamment depuis la guerre civile des années 2010. La Centrafrique n’est pas un cas isolé : la GLC compte encore sous son giron les loges du Tchad et de la République démocratique du Congo.

Rustine De Gloire

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.