
La priorité au bien-être des congolais d’abord. C’est une démonstration que vient de faire Isidore Mvoumba, président de l’Assemblée Nationale en suspendant le contrat d’affermage signé entre le Congo et la Senelec, en attendant un avis technique. Une société sénégalaise qui devait prendre en charge la distribution et la commercialisation du courant sur toute l’étendue du territoire national.
Donner la distribution et la commercialisation du courant entre les mains des étrangers, a été une goutte débordante dans la crise d’antan entre la E2C et ses travailleurs syndiqués ou non engagés. Face aux perturbations de l’électricité dans le pays et des préoccupations dans le secteur de l’énergie non prises en compte par les parties prenantes, sans oublier l’avis de grève lancé il y a peu de jours, l’Assemblée Nationale a réagi le 27 février 2025.
« On arrête tout en attendant la décision de la commission technique » a déclaré Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale congolaise sous l’égide de la Primature.
Des mots qu’il prononce à propos du contrat de distribution d’électricité attribué à SENELEC, la Société nationale d’électricité du Sénégal. Ce dernier a été choisi, suite à un appel d’offres international. Les candidats de premier plan comme le groupe suisse Hydro Opération International et le libanais Mrad Company ainsi que la Senelec se sont distingués par la qualité de leurs dossiers à cet appel d’offre.

Cependant, « le dossier technique de l’opérateur sénégalais était le meilleur, imprégné des réalités de la gestion de la relation client dans le contexte africain », nous apprend une source proche du dossier lequel est suivi de près par la Banque Mondiale, qui entend financer à hauteur de 100 millions de dollars.
La décision de suspendre ce contrat vient apaiser les coeurs des députés au sein de l’hémicycle, des populations et des travailleurs syndiqués. Isidore Mvoumba évite par ailleurs, des remous dans le pays la veille de l’élection présidentielle.
« Je crois qu’on ne doit pas se cacher derrière notre petit doigt. L’énergie est une question d’importance. Une démarche est engagée dans un contexte particulier. Dans un an, nous allons affronter une élection majeure, et je n’aimerais pas, qu’au cours de cette année qui précède celle qui suit, qu’il y ait des remous dans le pays » a-t-il rassuré.
A rappeler que, le contrat lié à la concession des centrales hydroélectriques et l’affermage pour les volets distribution et commercialisation de l’énergie électrique a été signé le 13 février entre Émile Ouosso, ministre congolais de l’Énergie et de l’Hydraulique, et Pape Mamadou Diop, directeur général de la Senelec, en présence du Premier Ministre Anatole Collinet Makosso. Les termes du contrat donnait le relai à la SENELEC, à travers sa filiale locale (la Société nationale d’électricité du Congo) pour assurer pendant dix ans la distribution de l’électricité dans tout le pays.
La Senelec devrai être chargée de la gestion, de l’entretien, de la maintenance et de l’amélioration des performances du service public de l’électricité, à travers les systèmes de facturation des créances et de suivi des abonnés dans le cadre de la commercialisation de l’électricité.
Rustine De Gloire