Élu avec plus de 76 % des voix, Sidi Ould Tah prendra officiellement la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) le 1er septembre 2025. D’ici là, le Mauritanien multiplie les déplacements et affine la composition de son équipe.
Fortement soutenu par le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, Ould Tah a reçu l’appui stratégique de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Togo, Nigeria), grâce à des réseaux diplomatiques et économiques tissés notamment via le président togolais Faure Gnassingbé, le Béninois Patrice Talon et le banquier Serge Ekué. Il a aussi bénéficié d’un soutien discret de la France, orchestré par Rémi Rioux (AFD), et d’un solide appui saoudien, renforcé par son passage à la tête de la BADEA.
À Washington, sa campagne a été facilitée par la diplomatie mauritanienne et sa proximité avec Riyad. Il a aussi reçu des soutiens clés comme l’économiste Carlos Lopes et Donald Kaberuka, ex-président de la BAD.
La transition est pilotée par Frannie Léautier, ancienne cadre de la BAD, qui coordonne avec l’équipe sortante d’Akinwumi Adesina. Ould Tah héritera de dossiers délicats, comme la réduction annoncée des contributions occidentales au Fonds africain de développement. Pour y répondre, il compte sur les pays du Golfe et l’apport de capitaux privés.
Juslie Lebongui