Trafic de peau de panthère : condamnation de deux trafiquants à deux ans de prison ferme à Owando

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Le Tribunal de Grande Instance d’Owando, dans le département de la Cuvette, a condamné ce 29 avril 2025 deux individus, Dany Ngassaki et Lévy Elombo, à deux ans de prison ferme et à une amende de 250 000 FCFA chacun. En plus de cette peine, les deux hommes devront verser solidairement un million de FCFA de dommages et intérêts à l’État congolais.

Arrêtés en flagrant délit le 24 février dernier à Owando, les deux trafiquants, tous deux âgés de plus de 40 ans, étaient en possession d’une peau de panthère et d’un sac d’écailles de pangolin géant. Ces éléments constituent des trophées issus d’espèces animales intégralement protégées par la législation congolaise.

L’opération ayant conduit à leur interpellation a été menée par la Région de Gendarmerie de la Cuvette et des agents de la Direction Départementale de l’Économie Forestière, avec le soutien du Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF). Les deux hommes revenaient alors de Makoua, où ils s’étaient procuré les produits, dans l’intention de les commercialiser à Owando.

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Les audiences du procès se sont déroulées les 7, 20 mars et 17 avril. Les prévenus ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés : l’abattage d’animaux protégés, la détention, la circulation et la tentative de commercialisation de leurs trophées. Le verdict est tombé le 29 avril, avec des sanctions sévères à la hauteur de la gravité des actes.

La panthère et le pangolin géant figurent parmi les espèces animales menacées d’extinction à l’échelle mondiale. Leur commerce illégal contribue directement à leur disparition. Conscient de cet enjeu, le Congo renforce ses efforts pour préserver sa biodiversité et applique rigoureusement la loi contre les infractions à la faune.

À ce titre, l’article 27 de la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées interdit formellement l’importation, l’exportation, la détention et le transit des espèces intégralement protégées ainsi que de leurs trophées, sauf dérogation exceptionnelle accordée à des fins scientifiques ou de reproduction.

Juslie Lebongui

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