Les pays du bassin du Congo à l’instar du Cameroun, la RDC, le Gabon, le Congo, la République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale devraient déjà booster leurs revenus en tant que pays producteurs de grumes en soutenant la chaîne de valeur du bois aussi bien sur le plan national que continental, si et seulement si , les différentes dates initiant l’interdiction d’exportation de grumes avaient été respectées.
A quand l’interdiction d’exportation de bois sous formes de grumes au sein des pays du bassin du Congo ?
En effet, la décision d’interdiction des exportations de bois en grumes remonte à septembre 2020. Le conseil des ministres en charge des pays forestiers de la CEMAC avait annoncé le 23 février dernier, le report à 2028 de l’interdiction d’exportation de bois sous forme de grumes dans les pays du bassin du Congo. Or il s’agit déjà du troisième report du délai d’implémentation de cette mesure après celui de janvier 2022 à janvier 2023 et celui de 2020 à 2022. C’est ce que détaille le rapport de l’agence Ecofin intitulé << interdiction d’exportation de grumes dans le bassin du Congo: la longue marche>> publié le 28 mai 2024 par Ecofin pro.
Dans quelques pays forestiers de la région, la filière bois ne se limite qu’à l’exportation de grumes. Cependant dans d’autres pays c’est la transformation primaire qui prime à travers le sciage, le déroulage et le débitage pour la production des placages et contre-plaqués.
Si jusque-là le bassin du Congo tergiverse encore sur leur décision c’est pour plusieurs raisons dont le principal serait l’engendrement d’un choc économique à en croire ledit rapport: l’importance de la filière en tant que sources de recettes fiscales, les spécificités de la demande émanant de certains pays asiatiques et le manque de capacités industrielles locales.
En 2019 selon une autre source, les relevés statistiques de la contribution du secteur forestier au PIB du bassin du Congo se présente en pourcentage comme suit:
Au Cameroun 4%, au Gabon 3,3%, au Congo 5,3%, en Guinée Equatoriale 2 % , en RCA 12% et en RDC 0,6 %.
Comme quoi, la volonté politique de chaque pays devra déjà dépasser le niveau des textes pour le respect des reformes relatives à leur décision portant sur l’interdiction des exportations de grumes.
Juslie Lebongui, journaliste