Les présumés délinquants fauniques étaient au nombre de trois lors de l’interpellation avant que l’affaire ne remonte jusqu’à un greffier en chef du tribunal de grande instance de la ville de Dolisie, dans le Niari. Cela s’est fait suite à une dénonciation de suspects auprès des services habiletés de la protection de la faune. Une opération rendue aussi possible en partie grâce à la dextérité des agents de la force de l’ordre avec l’appui technique du Projet d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage, PALF.
L’information reçue par des agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière et les éléments de la région de la Gendarmerie du Niari faisait état d’une transaction en rapport avec les pointes d’ivoire. Ces prétendus malfrats avaient en leur possession trois pointes d’ivoire morcelées en neuf. Parmi ces morceaux, six portaient les signes des scellés d’une ancienne affaire datant de 2021 au tribunal de grande instance de Dolisie. Cette nouvelle piste a permis aux enquêteurs dans la suite de leur travail d’appréhender le greffier en chef. Selon le communiqué de presse du PALF, cet officier de justice aurait soustrait ces scellés du magasin du tribunal et remis à l’un des trois individus afin de les vendre. Quant à la troisième pointe d’ivoire coupée en trois morceaux, elle a été acquise par achat par l’un de ces quatre suspects au village Mbiribi dans le district de Banda, toujours dans le Niari et transportée à Dolisie pour la vente.
Ces trois individus ainsi que le greffier en chef ont été saisis et seront présentés au procureur afin de répondre de leurs forfaits. Ces derniers risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme au maximum plus une amende dont le plafond s’élève à cinq millions (5.000.000F CFA). Pour rappel, les ivoires sont des trophées en provenance d’une espèce animale protégée par la loi 37- 2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Dans son article 27, elle mentionne que : « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».
Juslie Lebongui